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Le Homard Vert
19 décembre 2017

La situation en République de l’Équateur

La République de l’Équateur est un régime présidentiel dans lequel le président, à la fois chef de l’État et du gouvernement, est élu pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct. Une réforme constitutionnelle votée en 2015 permet aux élus de se représenter indéfiniment. Depuis 2007, le pays était dirigé par Rafaël Correa, économiste de formation et fervent catholique, dont la «révolution citoyenne», un processus de transformations sociales, économiques et politiques, a durablement transformé l’Équateur. Entre 2006 et 2016, le taux de pauvreté a presque été divisé par deux et le pays, dont l’économie est essentiellement basée sur la rente pétrolière, a connu une croissance de près de 4% sur la décennie. Les nombreux programmes sociaux mis en place et les investissements dans l’enseignement supérieur ont permis une réduction conséquente des inégalités sociales. Le régime a cependant parfois été critiqué pour ses dérives autoritaires. Mais Rafaël Correa, qui ne s’est pas présenté à sa propre succession en 2017, jouit d’une certaine popularité au sein de la population équatorienne, malgré les scandales de corruption qui ont aussi écorné la fin de son mandat. L’Équateur est un acteur actif de l’intégration régionale. Quito accueille ainsi le siège de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Le régime de Correa s’est également caractérisé par une proximité idéologique avec les gouvernements de Chávez et son successeur Maduro au Venezuela, ainsi qu’avec la Bolivie d’Evo Morales et le régime castriste cubain, notamment sur la défense du principe de non-ingérence. Le pays n’en a pas moins mené une politique extérieure pragmatique, tant avec ses voisins qu’avec les États-Unis ou la Chine, qui constituent ses principaux partenaires commerciaux. L’élection présidentielle a eu lieu entre février et avril 2017. Après un second tour très disputé, Lenin Moreno, vice-président du pays de 2007 à 2013 et héritier politique de Correa, s’est imposé avec 51,55% des voix face à l’ancien banquier Guillermo Lasso, candidat libéral. Ce dernier continue de contester le résultat et dénonce des risques de corruption. Cette campagne, ainsi que les derniers mois très perturbés du mandat de Correa laissent à Moreno un pays divisé, tendu politiquement, et ayant à faire face à une situation économique plutôt mauvaise suite à la réévaluation du dollar et à la montée du chômage.

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A propos du Homard
Le Homard Vert, c'est le blog d'une petite bête, très bonne, qui regarde le monde essayer de l'attraper pour le dévorer. Il est vert de peur, car le monde autour devient de plus en plus fou... Cela ressemble à de l'actu.
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